Les trains
Les locomotives à vapeur ne sont pas mortes; elles sont parties pour leur plus beau voyage: celui du souvenir... Souvenirs, souvenirs... cela fait plus de 60 ans que j'existe et bien des choses ont changé. Par exemple les trains. Pas en mieux. Devenus banals et anonymes... Ils filent plus vite mais ne sont pas toujours à l'heure. "Veuillez nous excuser de notre retââârd!" entend-on souvent dans les gares. Bon, stop, renversons la vapeur et parlons de ce qu'il y a de beau dans le train. Me voici à Paris dans les années 50, sur un pont routier enjambant un extraordinaire faisceau de voies...
Par ci par là quelques vaillantes machines à vapeur, fières et hautaines. Puis-je reconnaître une Mountain 241 P presque aussi performante qu'une motrice électrique? Peut-être vais-je côtoyer l'unique Baltic 232 U1 conçue par l'ingénieur Marc de Caso, ou encore l'extraordinaire Niagara 242 A1, la machine la plus puissante d'Europe (6000 CV), chef d'oeuvre du génial thermodynamicien André Chapelon?
J'aperçois aussi de modestes locos diesel travaillant en double traction du fait de leur force limitée. Enfin voici, superbes symboles du modernisme, les fabuleuses locomotives électriques, discrètes malgré tout dans leur puissance reconnue...
Toutes ces locos sont les honorables ancêtres des trains actuels, moins poétiques assurément pour moi, mais magnifiques porteurs de rêves pour les enfants d'aujourd'hui...
(copyright Jean-Michel Cagnon).
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Vapeur allemande à l'arrêt, type Decapod 150, série 050 de la DB. La disposition des essieux (5 moteurs sur des roues de diamètre modéré) vouait cette locomotive à la traction des convois lourds de marchandises. (2011) Feutre
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Vapeur type Baltic 232, série U1 de la SNCF. Construite trop tard (1948) lors du développement de l'électrification. Son concepteur, Marc de Caso, aurait fait peindre un "chant du cygne" (visible sur l'image) sur les flancs de la loco. (2006) Feutre