Architectures religieuses
Ce qui frappe au premier abord c'est l'harmonie et la hardiesse des courbes. L'oeil se plaît à suivre le tracé des structures qui charpentent l'édifice et incitent au recueillement et au silence. Oui on peut faire le silence en soi, même au milieu d'une foule qui déambule dans l'église.
Entrer dans un édifice religieux c'est amorcer une brève étape, une retraite momentanée, une rupture avec le tohu-bohu extérieur. Croit-on? Ne croit-on pas? Sincèrement qui peut répondre définitivement à cette question? L'essentiel est de se retrouver et de sentir confusément qu'on est peut-être au seuil d'autre chose, d'autre part... Je n'en dis pas plus. A chacun sa propre expérience. Mais je demeure persuadé que les limites de notre monde vivant seront un jour brisées... tout comme les ruines d'une abbaye continuent de témoigner d'une existence passée, laquelle se perpétue, ailleurs, autrement.
Il faut bien admettre que seuls les bâtiments de confession catholique ou orthodoxe inspirent ces pensées, les temples protestants étant caractérisés par un dépouillement lié à l'Histoire que je comprends d'ailleurs parfaitement. Il est vrai également que l'on peut critiquer une surcharge décorative dans certaines cathédrales, allant jusqu'à distraire de l'essentiel.
Mais lorsque dans ce domaine un juste milieu est atteint, que ce soit dans une église de campagne ou une imposante basilique, alors la magie opère pourvu que l'on soit disponible à cela.
(copyright Jean-Michel Cagnon).
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Périgueux, la cathédrale (1977) Stylo plume - Dessin signé J. Emsé (phonétiquement J M C)
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Ruines de l'abbaye de Bellapaïs (2008) d'après une gravure d'un ouvrage sur Chypre de 1898 - Feutre
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Buis-les-Baronnies (Drôme), ancien couvent des Dominicains (1977) Stylo plume (dessin signé J.Emsé - phonétiquement JMC)
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Pierrelongue (Drôme), l'église (1977) Stylo plume (Dessin signé J.Emsé - phonétiquement JMC)